Le Clos du Moulin
Bonjour, merci à notre Bertrand d’avoir animé Agribretagne la semaine dernière ! Bienvenue au Clos du Moulin, à Mauron (56). Nous sommes deux frères à la tête de cet élevage de volailles que nous commercialisons en circuit court. Notre présentation :
Je m’appelle Christophe Martin, j’ai 56 ans, marié avec quatre enfants. Je suis installé depuis 1992 sur l’élevage du Gretay à Mauron, au Clos du Moulin donc. Je me suis associé avec nos parents au début en GAEC, mon frère Edmond nous a rejoints en 96. J’ai pris la place de mon père, ma mère est restée comme salariée.
J’ai un peu travaillé à l’extérieur comme commercial à Néolait et à l’étranger au Canada 7 mois dans un élevage de volailles et de vaches laitières. Je me suis installé directement après. J’ai pris la présidence du syndicat local, je me suis longtemps impliqué dans le syndicat des jeunes. Je suis élu municipal de la commune de Mauron depuis 20 ans.
Je suis Edmond Martin, j’ai 51 ans et 4 enfants. J’ai un BTS ACSE réalisé à Combourg et une formation commerciale en agri-agro. J’ai été commercial en GMS pendant 2 ans. J’ai toujours eu envie de m’installer dans l’élevage familial, avec ma sensibilité dans la vente de produits.
Nous élevons des volailles (poulets fermiers, pintades et volailles festives : chapons, dindes, oies, canettes, canards et poulardes) sur 90 ha. Ces hectares se divisent en 65 ha de céréales (blé et triticale pour l’alimentation des volailles, de l’orge que nous revendons), 10 ha de blé noir cette année et le reste en parcours pour les poules.
Nous avons la certification « Merci les algues » par rapport à nos pratiques sans antibiotiques, nous en parlerons dans la semaine.
Nous avons la particularité d’avoir un abattoir intégré, qui fait que nous maîtrisons toute la chaîne jusqu’à la vente dans les marchés principalement et à la ferme. Nous employons 7 personnes.
Pour refaire brièvement l’histoire de notre élevage, nos parents étaient spécialisés dans la viande bovine. Au début des années 80, la situation en viande bovine étant très compliquée, ils ont cherché à diversifier leur activité. Ils ont essayé pas mal de choses (escargots, champignons…) et ils se sont finalement tournés vers la volaille en cherchant le moyen d’avoir des cycles d’élevages courts, en assurant eux-mêmes la transformation (notre atelier d’abattage a été construit en 1986 et un neuf a été reconstruit en 1996 ) et la vente. Ils ont été les premiers à faire ce choix ici.
Christophe s’occupe des cultures et de l’élevage avec les salariés. Edmond s’occupe de la commercialisation, de la gestion commerciale, administrative, RH et du développement. Nous nous répartissons sur les marchés le week-end pour souffler un peu de temps en temps.
Une semaine-type ressemble globalement à ça :
Lundi : journée à l’élevage. On nettoie le matériel qui nous a servi pour les marchés du week-end et on s’occupe des animaux et des poulaillers.
Mardi : Vers 5h, nous ramassons les volailles que nous allons préparer pour nos commandes. L’abattage à lieu entre 6h30 et 10h. Elles sont ensuite stockées en cellules de refroidissement où nous allons travailler les pièces pour nos marchés et les demandes de nos clients. Christophe retourne ensuite à l’élevage ou dans les champs.
Mercredi : Nous assurons les premières livraisons de la semaine. Généralement, c’est aussi la journée où nous paillons les poulaillers et où nous faisons les soins.
Jeudi : c’est quasiment la copie du mardi, préparation des volailles pour les marchés du week-end.
Vendredi : nous allons au marché de Ploermel et assurons des livraisons pour les magasins à proximité. L’après-midi, nous nettoyons le fourgon et le matériel et nous nous préparons pour le marché du lendemain.
Samedi : à 7 h, nous sommes sur 2 marchés, à Saint Méen et à Josselin avec nos rôtissoires. Nous revenons vers 13h30. Nous nettoyons et nous nous préparons pour le marché du lendemain. À noter que le magasin à la ferme tourne également du lundi au samedi !
Dimanche : De 7 h à 14h nous sommes au marché de Plélan-Le-Grand. Fin de la semaine !
Evidemment, ce programme évolue en fonction de la saison…
Ce matin, c’était paillage et un peu de broyage autour des champs
Nous fabriquons notre propre aliment à la ferme, avec nos céréales, du pois et du tournesol. Moins habituel peut-être, nous leur donnons aussi un programme alimentaire à base d’algues ! Nous sommes dans la démarche « Merci les algues ! » (https://mercilesalgues.com/). L’apport de ce programme alimentaire dès le plus jeune âge aux poussins renforce leur immunité et évite les traitements antibiotiques par la suite.
Nous travaillons en bandes : cela veut dire que nous élevons 6 lots de volailles en décalé, pour que nous ayons toujours des volailles de disponibles pour nos commandes. Entre les lots, il faut compter évidemment les temps de nettoyage, de vide sanitaire et d’arrivée des poussins.
Nous avons des bâtiments de 400 m². Nous avons des poulets en permanence dans 5 bâtiments, les pintades généralement dans 2. Nous déplaçons les poussins âgés de 5 semaines dans des poulaillers plus grands, avec un accès à l’extérieur. Il faut donc compter le temps de nettoyage et le vide sanitaire de 15 jours avant de remettre des nouveaux poussins.
Nous faisons de la découpe à l’atelier à la ferme : cela nous permet de faire des brochettes, des cuisses ossées ou désossées. On ne va pas jusqu’à l’élaboré, notre offre répond aux demande de nos clients.
Nous nous déplaçons sur 4 marchés comme vous l’avez compris : Ploërmel depuis l’année dernière, Josselin et Plélan-Le-Grand depuis 1986 et Saint Méen Le Grand. Nous avons fait le choix de rester local. Nous avons développé la rôtisserie en 2004 quand on s’est aperçu que les gens souhaitaient des volailles prêtes à déguster les samedis et dimanches midi
On fait un peu d’abattage à façon pour les particuliers.
Merci de nous avoir suivis ! La semaine prochaine, vous retrouverez Amandine qui vous présentera l’héliciculture !