Florence Ollivier et Marc Sparfel

Florence Ollivier et Marc Sparfel
Florence Ollivier et Marc Sparfel
Éleveurs de vaches Angus
Loctudy

Nous sommes Florence Ollivier et Marc Sparfel, éleveurs de vaches de race Angus à Loctudy (29), en couple avec deux enfants.

Nous avons eu des études et un parcours professionnel classique. Marc a travaillé dans l’agrofourniture, moi dans le droit. Nous nous sommes installés il y a 20 ans en reprenant une ferme. Le précédent éleveur avait arrêté la production de lait deux ans auparavant, nous avons remonté un troupeau et sommes rentrés dans un système conventionnel rôdé. Nous avons travaillé 8 – 9 ans de cette manière.

En 2005, nous avons signé un contrat territorial d’exploitation : nous avons réduit notre utilisation de phytosanitaires et d’engrais. On s’est aperçu alors que nous étions proches de répondre au cahier des charges bio, notamment sur la partie herbagère. Nous avons franchi ce palier en 2009 pour plusieurs raisons : la ferme est « coincée » entre Loctudy, Pont-L’Abbé et le littoral avec une pression foncière importante, on consommait un peu bio et on pensait que la niche nous protègerait. Cette diversification nous permettrait de voir venir. Ça a été un palier important, mais nous l’avons fait 

Nouveau défi en 2020 car nous avons décidé de nous tourner vers l’élevage d’Angus. Il nous fallait nous positionner : la salle de traite était à refaire et on ne se voyait pas traire encore 20 ans. L’évolution du climat dans le secteur et les indicateurs techniques donnent une tendance où il sera plus difficile de maintenir un niveau de fourrages qui permette une production laitière régulière dans les prochaines années.

On a réfléchi avec la Chambre d’Agriculture sur la production de viande bovine et sur ce qu’on était prêts à faire. Nous nous sommes finalement tournés vers l’élevage bio d’Angus avec de la vente directe. Nous avons acheté il y a 4 ans 4 mères Angus que nous avons fait venir de leur nation d’origine, l’Ecosse. Nous avons construit notre troupeau bio autour d’elles. Aujourd’hui, nous avons 30 mères et 30 génisses qui arriveront en 2021 et 90 ha de pâtures.

Nous vous détaillerons tout cela dans les prochains jours. N’hésitez pas à nous poser vos questions !

Pourquoi l’Angus ? Nous avons choisi cette race après l’avoir goûtée : c’est une viande exceptionnelle avec sa tendreté et son persillage. Elle nous correspond bien côté élevage : race rustique, qui vit bien dehors, pas de cornes, vêlages (relativement) faciles et un gabarit moins imposant que nos races à viande habituelles. Pour Florence, c’est un atout non négligeable.

On a séparé il y a quelques jours nos taureaux Mouss et Oklahoma du reste du troupeau pour ne pas risquer d’avoir des vêlages durant l’hiver. Ils restent dans des box l’un à côté de l’autre.

Notre routine quotidienne, c’est de vérifier que les bêtes ont à boire et à manger et que nos clôtures sont toujours en place. Régulièrement, on les déplace pour les amener dans des pâtures où il y a plus d’herbe !

On s’occupe des mères et de leurs veaux ?

On lance à peine notre vente directe à la ferme. L’installation était un choix de vie, la vente directe en est un autre : le choix d’être plus autonome et de maîtriser notre commercialisation (même si en lait, on gagnait déjà notre vie).

L’Angus sort des grilles classiques des abattoirs : son rendement en viande est moins intéressant de leur point de vue. Cela nous pousse à nous tourner en direct vers les consommateurs. Et ça nous va bien ! On est fiers de montrer nos animaux et de valoriser notre production locale.

Nos champs jouxtent des lotissements et des habitations. Après un temps d’observation par les voisins, elles ont été adoptées. La cohabitation est possible !

Grand jour pour nous, c’est la première vente de colis à la ferme. Notre boucher agréé bio nous a déposé les colis hier soir.

Deux premières bêtes ont été vendues, c’est encourageant pour la suite. Dans ces premiers achats, trois restaurateurs et un boucher.

Nous faisons des colis uniques de 12 kilos. Ça pourra changer dans le temps et en fonction des commentaires. N’hésitez pas à nous le dire sur notre page Facebook et à nous suivre si vous souhaitez continuer d’avoir de nos nouvelles ?