Jean-Michel Piot
Lundi
Bonjour, merci à Alexandre pour son témoignage la semaine dernière. Je m’appelle Jean-Michel Piot, j’ai 54 ans. Je suis installé à Saint-Symphorien depuis 1993 à la suite de mes parents et de mes grands-parents. Mon neveu Alexandre est salarié de la ferme et travaille avec moi.
Ma famille cultive des pommes de terre depuis les années 30. L’activité a commencé avec mon grand-père, puis mes parents et mon oncle ont pris la suite. Ils cultivaient 7 hectares à l’époque. Aujourd’hui, je suis progressivement monté à 50 hectares.
Je fais partie du réseau Ferme des 4 soleils et pour conclure, je travaille principalement avec les restaurateurs d’Ille-et-Vilaine.
Bonne semaine en ma compagnie.
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Mardi
La pomme de terre est une culture qui se plante au mois d’avril. Pour rappel, on ne la sème pas 
Elle aime une terre limoneuse, sans cailloux. Les arrachages débutent en septembre, jusqu’à mi-octobre environ. Les pommes de terre sont stockées dans des pallox en bois et conservées en frigo jusqu’à 10-12 mois.
Nous cultivons plusieurs variétés sur la ferme. Ce sont toujours les mêmes pour sécuriser les restaurateurs : 3 en chair ferme (Annabelle, Tendresse et Grenadine) et 3 variétés plutôt destinées à faire des frites : Liberta, Sound et Bricata. Pour elle, nous sommes en contrat avec Terres de Breizh . Nous avons aussi un contrat avec Bret’s pour faire des variétés à chips (Lady Amarilla et Risoletto).
Mercredi
Nous avons terminé les récoltes il y a quelques semaines. En ce moment, nous occupons nos journées en préparant les commandes pour les livraisons de l’après-midi. Les pommes de terre sont lavées et triées avant d’être conditionnées.
Les restaurateurs nous passent commande dans l’après-midi et nous les préparons pour les livrer le lendemain matin. Et oui, nous devons être réactifs ! Nous approvisionnons toute l’année environ 120-130 restaurants dans la périphérie rennaise.
Jeudi
Nous avons construit un frigo en 2015 pour permettre une bonne conservation de la pomme de terre tout au long de l’année. Comme en ce moment, les températures sont plus basses que celle du frigo, l’air extérieur est injecté dans le local. Cela diminue le coût énergétique. Vidéo : Le Gouessant
Vendredi
Mes parents ont toujours vendu à petite échelle aux restaurants du coin. Eux n’étaient pas équipés de frigos. On ne pouvait garder les pommes de terre que jusque mars au plus tard. Depuis 2015, avec la construction du frigo, j’ai vraiment développé la vente directe aux restaurateurs. J’ai démarché tranquillement pendant 4-5 ans et désormais, c’est le bouche-à-oreille entre professionnels qui fonctionne.
Je suis en contact direct avec le client. Lui sait à qui il a affaire, d’où vient le produit et sa qualité. S’il a quelque chose à dire, il connaît mon numéro 😉.
Merci de m’avoir suivi cette semaine !
